Realaze

Tout d'abord, Realaze est un pseudo vivant, une seconde identité, c'est mon nom au même titre que celui que j'ai reçu à ma naissance physique.

Alors moi c'est Realaze, bonjour à tous.

J'ai reçu peu d'influences musicales dans mon enfance, mes parents se contentant avec hébétude de la soupe que déversaient (déjà) les radios grand public à la fin des années 70, variété et rock FM furent mon lot (ma torture) quotidien jusqu'à mon adolescence. Puis vînt la house, avec des groupes comme confetti's, technotronic, MAARS et d'autres si obscurs que leur nom n'a jamais atteint mes oreilles, pourtant grandes ouvertes.

Et puis je découvris que, non content de pouvoir écouter cette musique nouvelle, je pouvais la modifier avec le simple bouton "pause" de mon enregistreur radio-cassette, créant ainsi des ersatz de remix arythmés et rapiécés. J'avais poussé la manipulation aussi loin que possible, cassé beaucoup de radios-cassette et monté des megamix plutôt honorables quand mes parents m'offrirent l'Amstrad qui m'ouvrit les portes de la composition.

Tout le reste n'est que progression logique, expérimentation de technologies et techniques musicales, achat de matos de plus en plus coûteux pour finir enfin sur un pc bardé de plug-ins; exit les synthés, exit les claviers encombrants, exit les consoles et expandeurs, bienvenue dans le monde numérique de A à Z. Et puisqu'un PC sans le net c'est ennuyeux, bienvenue sur le réseau des réseaux.

Internet m'a apporté beaucoup, c'est mon second lieu de naissance, et en tout cas le seul où j'ai pu m'exprimer avec des gens que je n'aurais jamais rencontré ailleurs. Ne croyez pas ceux qui vous disent qu'Internet enferme et rend paresseux, Internet ouvre la porte des pensées des autres et pousse à faire de même. Ce texte en est d'ailleurs la preuve. Internet est la télépathie à l'échelle globale dont rêvaient les auteurs de science-fiction. Ici on prend beaucoup, et (par culpabilité peut-être, ou parce qu'il faut bien payer ce qu'on a pris) on donne beaucoup. Dans beaucoup de cultures on appelle ça le partage, mais pas dans la notre, on a un autre nom pour ça, celui qui qualifiait les bandits des mers.

Et parce que certains (sans doute embourbés dans la fange d'une culture oubliée et décadente) n'ont pas su s'adapter à cette culture nouvelle, le libre a vu le jour. Et moi, bête comme je suis, ça m'a paru la meilleure idée du siècle.

Alors voila "Must Wake Up", mon morceau le plus abouti à ce jour, il contient un message (très mal caché, très peu subliminal). " I must wake up !"

Dois-je vraiment me réveiller ou est-ce que le monde s'effondre vraiment ? C'est vous qui voyez, comme dirait le comique.

Realaze.

Site : http://lacrymosa.no-ip.org/